Introduction:
Vendredi 16 juin, le Président de la République française a reçu le Prince héritier d'Arabie saoudite à l'Élysée. Ce rendez-vous a donné l'occasion à Amnesty International France de solliciter la coopération de M. Emmanuel Macron pour intervenir en faveur de sept jeunes hommes condamnés à mort en Arabie saoudite pour des actes commis alors qu'ils étaient mineurs.
Appel à la suspension des exécutions et à l'abolition de la peine capitale
Amnesty International exhorte la France à utiliser son influence diplomatique afin de demander à l'Arabie saoudite de suspendre immédiatement les exécutions et de mettre en place un moratoire officiel sur la peine de mort. Cette mesure serait une première étape cruciale vers l'abolition totale de la peine capitale.
Malgré les engagements précédents des autorités saoudiennes de ne pas recourir à la peine de mort pour les crimes commis par des mineurs, sept jeunes hommes risquent actuellement l'exécution, leurs condamnations ayant été confirmées en appel. Parmi eux, l'un avait seulement 12 ans au moment des faits qui lui sont reprochés, et tous ont été privés d'un accès à un avocat pendant leur détention provisoire.
Violations des engagements et procès inéquitables
L'exécution imminente de ces jeunes hommes constituerait une violation flagrante de l'engagement du royaume saoudien à abolir la peine de mort pour les mineurs. Leurs condamnations à mort ont été prononcées à l'issue de procès inéquitables, marqués par des "aveux" obtenus sous la torture et des violations des droits de la défense.
La situation alarmante de la peine de mort en Arabie saoudite
L'Arabie saoudite est l'un des pays qui exécute le plus grand nombre de personnes dans le monde. En 2022, le royaume a enregistré 196 exécutions, soit le chiffre le plus élevé rapporté par Amnesty International au cours des 30 dernières années. Cette année, déjà 54 personnes ont été exécutées, pour des infractions allant de l'homicide au trafic de stupéfiants et aux actes liés au terrorisme.
L'appel aux autorités saoudiennes et la nécessité d'une réforme
Amnesty International demande aux autorités saoudiennes de respecter leurs engagements en matière de peine de mort et de mettre fin à cette pratique cruelle et inhumaine. Des réformes législatives ont été adoptées pour restreindre l'utilisation de la peine de mort pour les mineurs, mais leur mise en œuvre est encore insuffisante.
Conclusion
Il est impératif que la France et la communauté internationale exercent une pression diplomatique sur l'Arabie saoudite pour qu'elle suspende immédiatement les exécutions et instaure un moratoire officiel sur la peine de mort. Les droits fondamentaux des mineurs doivent être protégés, et la peine capitale ne peut être justifiée, en particulier lorsqu'elle est basée sur des procès inéquitables et des aveux obtenus sous la torture. Il est temps d'agir pour mettre fin à cette pratique barbare et œuvrer en faveur de l'abolition totale de la peine de mort. POUR EN SAVOIR PLUS
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